Grande fut la surprise quand le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, a déposé sa démission auprès du gouvernement. En effet, le 28 Août dernier, ce ministre a choisi bon de quitter le gouvernement, un geste qui traduit un malaise sur la politique de l’environnement et dont le ministre désavoue par une telle décision.
Nicolas Hulot, une décision inopinée
La surprise n’est pas seulement du côté des Français, c’est également dans ce sens que le Président de la République et le Premier Ministre ont eu connaissance de la décision du ministre de la transition écologique et solidaire. Rappelons que Nicolas Hulot a été nommé à ce poste en mai 2017 et s’est donné le challenge d’avoir des résultats dans les 365 jours après sa nomination, et qu’au bout de 15 mois, il a jugé qu’il était « impuissant » face à certains cas.
Nicolas Hulot a expliqué par ces mots sa démission : « Je me surprends tous les jours à me résigner, à m’accommoder des petits pas alors que la situation mérite que l’on change de paradigme. » Et c’est avec une certaine responsabilité collégiale, collective et sociétale qu’il se dit avoir quitté le gouvernement.
Des projets sans budget
« Je n’y crois plus », c’est la phrase avec laquelle il a résumé sa décision. Certes, si les autorités sont revenues sur leurs décisions de construire un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, et que le projet soit abandonné, c’est une victoire parmi la liste. Seulement, d’autres projets sont restés en suspens faute de moyens et que la crédibilité du gouvernement soit compromise en n’ayant pas pu tenir les engagements sur le climat alors que l’on était à quelques mois de la COP 24.
Le financement qui a été ignoré sur le plan de Biodiversité a fortement déçu les associations environnementales et ça a également fait une tache d’huile sur la politique du ministère. Et c’est également puisqu’il constatait un échec au niveau de l’amélioration de l’air avec le renvoi de France devant la Cour européenne de justice malgré les projets de plans d’actions.
Le nucléaire au beau milieu des débats
Un autre sujet qui a poussé Nicolas Hulot à renoncer à ce ministère est celui sur le nucléaire. En effet, les débats sur l’avenir du nucléaire et sur le rôle de l’atome dans la production d’électricité devraient se poursuivre et risqueraient d’être…houleux. D’autant plus que le projet sur la programmation pluriannuelle de l’énergie ou PPE est toujours en stand-by, sans que la documentation stratégique soit bouclée.
Si le nucléaire reste un sujet préoccupant sans que le ministre ait pu réduire son recours en projetant de fermer des réacteurs afin d’honorer la loi de transition énergétique, la question sur les permis de chasse est aussi un autre « insuccès » pour le ministre, lui qui se souciait des « états généraux du bien-être animal ».